J'ai jeté, avec un plaisir non dissimulé, l'invitation de ma maternité à leur préparation à l'accouchement. 7 séances sans intérêt, j'ai déjà donné, merci.

Pour Adrienne, je souhaitais être suivie, en tête à tête, par une sage-femme. Je voulais que cette préparation inclue le futur papa. Je tenais à ce que ces séances soient un moment de partage, un moment qui serait entièrement consacré à Adrienne, qui nous permettrait de nouer un lien, in-utéro, avec elle.

(nb : je dis "elle", mais évidemment le sexe ne nous a toujours pas été confirmé. Pourtant, l'impression de porter une fille est de plus en plus tenace...la chute risque d'être fatale. ;-) )

J'ai réfléchi longtemps à la préparation idéale. Sophrologie, chant pré-natal, piscine... Et puis, j'ai écouté le témoignage de ma fée marocaine. Elle avait choisi l'haptonomie. Son enthousiasme, son émotion à retranscrire les séances vécues au cours de sa grossesse ont fini de me convaincre. Obtenir le précieux sésame ne fut pas simple : un seul centre sur Marseille, à l'autre bout de la ville. Mais quand le Papillon veut quelque chose...

Jeudi, nous avons donc rencontré ce petit bout de femme qui nous fait partager son savoir. Elle est douce, drôle et chaleureuse. Elle s'est d'abord intéressée à notre connaissance de l'haptonomie, à nos attentes. Puis elle nous a appris à ouvrir notre perception. Chose essentielle en haptonomie, car c'est grâce à cette perception que nous allons pouvoir nous ouvrir aux mouvements d'Adrienne. Par le toucher, nous allons la sentir, et communiquer avec elle. La sage-femme nous a aussi appris à nous détendre, car le contact avec Adrienne ne sera bénéfique que s'il est établi dans un climat sain et positif.

Je me rends compte qu'il est très difficile de retranscrire cet échange par écrit. Je comprends maintenant pourquoi ma fée marocaine, quand elle me racontait son expérience, avait un discours parfois...décousu. L'haptonomie ne se raconte pas, ça se ressent. Vraiment.